Quand nous nous reverrons,
Les lilas blancs refleuriront,
Je t’envelopperai dans mes coussins,
Tu ne manqueras plus de rien.
Nous nous réjouirons
Que le vin âpre et sec,
Que les tilleuls qui sentent bon,
Nous trouvent encore l’un près de l’autre.
Quand les feuilles tomberont,
Nous nous séparerons,
À quoi bon nous agiter ?
Il nous faudra l’endurer.
Hannah Arendt, Heureux celui qui n’a pas de patrie, poèmes de pensée, traduit par François Mathieu.
Habillage sonore : Irène Drésel – Glam