Depuis la rentrée 2025, les programmes EVAR et EVARS sont entrés en vigueur dans les écoles, les collèges et les lycées. EVARS, c’est l’acronyme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.
Depuis 2001 pourtant déjà les élèves étaient censés recevoir trois séances annuelles d’éducation à la vie affective et sexuelle. Mais dans les faits, il était très peu appliqué : plusieurs rapports depuis 2016 font le constat d’un échec, les trois séances apparaissant comme un objectif pédagogique « inatteignable ».
Le Conseil économique social et environnemental a publié l’année dernière un avis selon lequel moins de 15% des élèves bénéficient d’éducation à la sexualité malgré l’obligation légale. Un manque effectif qui a conduit plusieurs associations dont le Planning familial a déposé un recours contre l’Etat pour manquement à son obligation d’éducation à la sexualité. C’était en 2023.
Aujourd’hui, donc, un nouveau programme EVARS a été adopté et mis en application depuis cette rentrée 2025. Il prévoit trois séances par an d’éducation à la vie affective et relationnelle dans le premier degré ; et d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité dans le second degré.
Mais alors que propose concrètement ce programme ? Promet-il d’être davantage mis en place que ce qui était déjà instauré dans la loi de 2001, et par quels moyens ? Pourquoi aborder ces sujets dans les classes ? Et quels sont les besoins des élèves et des familles ? Pourquoi certaines d’entre elles, regroupées en association, s’y sont-elles opposées ?
Pour éclairer les enjeux et les objectifs autour de ce nouveau programme d’éducation, je reçois :
- Blandine Chesneau, coordinatrice du pôle conseil au Planning Familial du Mans,
- Fabian Estellano, vice-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles laïques en Sarthe ou FCPE 72,
- Rose Francheteau, co-secrétaire départementale du FSU-SNUipp syndicat représentatif du corps enseignant du premier degré,
- Anna Ollivier, psychologue spécialisée dans le développement de l’enfant, et qui intervient notamment en milieu scolaire dans les établissements d’enseignements catholiques en Sarthe.
(Une invitation a été lancée au SNEC-CFTC, syndicat enseignant dans l’enseignement catholique, et à la direction diocésaine de l’enseignement catholique en Sarthe. Les deux invitations ont bien été reçues, mais le SNEC-CFTC et la direction diocésaine nous ont dit ne pas pouvoir participer à l’émission.)