Depuis le lundi 12 mai, l’Assemblée nationale examine les deux propositions de loi sur la fin de vie ; l’une sur les soins palliatifs, et l’autre sur la création d’un droit à l’aide à mourir.
Si le premier texte est assez consensuel, le second suscite de nombreux débats. A noter qu’initialement, le texte était un seul projet de loi déposé par le président Emmanuel Macron. Son examen avait été interrompu en 2024 suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Avant que le texte ne revienne à l’examen des parlementaires, le Premier Ministre François Bayrou a donc divisé ce texte unique en deux propositions de lois distinctes.
Un vote solennel portant sur les deux textes aura lieu mardi 27 mai.
Pour y voir plus clair sur ce débat et sur les raisons qui opposent l’un et l’autre camp, entre les partisans d’un droit à l’aide à mourir, et ceux qui y voit un renoncement aux valeurs de la République, nous vous proposons donc un débat sur ces questions avec :
- Rémi Marchand : délégué départemental de l’ADMD, l’association pour le droit à mourir dans la dignité, qui estime qu’il est plus que temps pour la France de créer un droit à l’aide à mourir, dans un cadre bien défini, celui de la volonté du patient condamné à une souffrance insupportable et irrémédiable. L’ADMD affirme également que cette loi est voulue par les françaises et les français.
François-Xavier Flichy : délégué départemental d’Alliance Vita, association sur plusieurs fronts dits pro-vie, qui place son combat sous la préservation de la dignité de toute vie humaine. Pour Alliance Vita la légalisation de l’aide à mourir ne rendrait l’accès aux soins que plus difficiles. L’association s’oppose ainsi à l’euthanasie comme au suicide assisté mais également à l’acharnement thérapeutique et prône plutôt une amélioration des services de santé.