S7V05 POÈTES : LÉO FERRÉ
De nos jours, un peu de poésie, c’est pas du luxe. Surtout cette poésie loin de la mièvrerie, entière tel le regard perçant les vérités qui nous entourent, car Ferré est un poète sans indulgence. La preuve en l’écoutant ici, dans 3 chansons intégrales, seulement 3.
Une fois n’est pas coutume, si l’on y voit un portrait c’est en filigrane. Globalement située il y a 50 ans (1972-1974), la visite fait entendre 𝒅𝒆𝒖𝒙 𝒍𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒂𝒏𝒔𝒐𝒏𝒔, proches du mélodrame classique, créées de toute pièce par l’artisan lettré et formé à la musique.
En écoutant bien, que ce soit dans 𝑳’𝑬𝒔𝒑𝒐𝒊𝒓 ou dans 𝑳’𝑶𝒑𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏, on y perçoit des échos du monde très actuels. Juste des résonances, pas un fidèle miroir. Complétées par des aphorismes à l’encre acerbe et par 𝑳𝒂 𝑺𝒐𝒍𝒊𝒕𝒖𝒅𝒆, elle permettent à l’artiste d’évoquer l’amour, la lucidité, la mélancolie…
Le Panthéon décousu, c’est tous les samedis et lundis midis et le mardi à 17h30.
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Photo : Léo Ferré chez lui en 1976 (MUUS-SIPA)