Dans cette nouvelle émission de « Sport en Sarthe », en partenariat avec le Département, Robin Hulin reçoit Kevin Luron. Athlète et champion en triple saut, il est venu présenter son parcours, son actualité et ses objectifs cette année. Un an après sa blessure au tendon d’Achille, il fait le point sur sa reprise de la compétition, avec les Jeux Olympiques 2024 en ligne de mire.
Les championnats de Paris 2003, le début d’une passion
Pendant son enfance, Kevin Luron fait un peu d’athlétisme mais « il joue surtout au football « comme beaucoup de petits garçons ». Pourtant, sa passion pour l’athlétisme début vraiment pendant l’été 2003. Il suit alors avec enthousiasme les championnats du monde organisés à Paris. Pour lui, c’est le déclic. « Ça m’a scotché devant la télé pendant une semaine. J’ai dit à mes parents à ce moment là, que c’est exactement ce que je voulais faire ».
Kevin Luron se passionne donc pour le saut et le triple saut. Il s’inscrit donc au club de Monfort-le-Gesnois en Sarthe. Au début, il ne pratique que le saut et d’autres disciplines athlétiques, parce que le triple saut n’est autorisé qu’à partir des minimes, soit vers 14-15 ans.
« C’est un sport dangereux et traumatisant ». Pourquoi ? « Parce que le triple saut c’est le seul sport où on a 18 fois le poids de notre corps à un moment donné. On arrive sur une course d’élan qui fait à peu près 40 mètres, et à 30km/h ». Il faut ensuite arriver sur, ce qu’on appelle, la planche et faire un cloche-pied de 6 mètres. A l’arrivée, « les calculs montrent qu’en terminant son saut on a environ 18 fois le poids de notre corps. C’est pour ça que quand nous sommes jeunes on a pas encore de technique, donc les moindres fautes sont difficiles à gérer » explique Kévin Luron. Cette discipline peut donc être extrêmement dangereuse pour les plus jeunes.
De retour sur les pistes et Paris 2024 en ligne de mire
Il y a un peu plus d’un an en janvier 2021, Kevin Luron se blesse au tendon d’Achille. Pour lui, l’objectif des Jeux de Tokyo est terminé. Il entame donc une longue rééducation en Sarthe et CapBreton pendant plusieurs mois.
Il reprendra donc la compétition au printemps ! « Les ambitions, sont d’abord recoller au gratin du peloton des athlètes français, et remontrer que je suis présent. » Les Jeux Olympiques de Paris en 2024, sont son ultime objectif. A 32 ans, il rêve de terminer sa carrière là bas et fera tout pour y arriver, pour refermer la page d’une longue carrière sur les pistes.