Dans le cadre d’un dîner-conférence organisé par l’Observatoire Sarthois des Politiques de Jeunesse, ce mardi 28 juin à Moncé en Belin, Alice Mourgues et Jean Yves Breteau recevaient deux sociologues de l’Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire, Yaëlle Amsellem-Mainguy et Laurent Lardeux. Avec pour thème central «Être jeune en 2022 : stoppons les clichés», ils ont pu parler de leur ouvrage Jeunesses, d’une crise à l’autre et de leur domaine de recherche pour ce nouvel épisode de «C’est d’Actu».
Qu’est ce que la jeunesse ?
«La définition de la jeunesse fait assez consensus […] c’est une période de la vie qui va se situer entre l’enfance et l’âge adulte, entre le moment où l’on est dans la famille […] et le moment où l’on va rentrer sur le marché du travail» explique Yaëlle Amsellem-Mainguy.
La jeunesse est «un processus de construction de la vie […] un moment de transition, de processus et de construction» exprime Yaëlle Amsellem-Mainguy.
De plus, la jeunesse est confrontée à des enjeux qui sont propres à son époque : «On ne peut pas aujourd’hui aborder la jeunesse sans comprendre ce qui se joue sur cette question du dérèglement climatique […] sur la place du collectif, de la responsabilité individuelle mais aussi la responsabilité politique, la place du féminisme, des violences faites aux femmes, des inégalités, tout ce qui est en terme de construction du genre…» ajoute Yaëlle Amsellem-Mainguy.
Une précarité structurelle
Cet ouvrage permet de mettre en exergue «les éléments plus structurels que conjoncturels de la crise, les effets de cette crise sur les jeunes» affirme Laurent Lardeux.
En effet, «La crise du Covid n’a pas du tout fait émerger une situation de précarité mais elle a révélé au grand jour les situations précaires déjà existantes» explique Yaëlle Amsellem-Mainguy.
Les jeunes sont également les plus touchés par les conséquences des crises car par exemple «ils sont plus souvent dans des emplois précaires […] ils servent plus que d’autres de variable d’ajustement, c’est-à-dire, en cas de coup dur, en cas de période de crise, c’est d’abord les jeunes qui vont payer le prix» dit Laurent Lardeux.