Mardi 8 juillet, l’Assemblée Nationale a voté une loi particulièrement contestée : 316 votes pour, 223 contre et 25 abstentions.
La loi Duplomb vise à alléger les contraintes des agriculteurs, contraintes environnementales et administratives en particulier. Cette loi est envisagée comme une réponse à la colère des agriculteurs qu’on entend ces dernières années.
Mais la gauche, les écologistes, et les défenseurs de l’environnement fustigent une loi considérée comme mortifère, et dénoncent un retour en arrière sur le plan écologique, et un scandale sanitaire en raison notamment de la réhabilitation de l’acétamipride.
Surtout, des éleveurs et agriculteurs font eux-mêmes entendre leurs voix contre cette loi : Mathieu Courgeau, éleveur et coprésident du Collectif Nourrir a tenu les propos suivants : « Alors que les agriculteurs et les citoyens appellent de leurs vœux à une transition de notre système agricole et alimentaire, cette loi est à contre-courant de l’histoire, des réalités scientifiques et des attentes de la société. »
Alors qu’en est-il, pourquoi cette loi semble-t-elle vitale à la majorité de l’Assemblée nationale ? Qui la réclame ? Et dans quelle mesure constitue-t-elle un danger pour l’environnement et la santé ?
On en parle avec Eric Martineau, député Modem au sein du groupe Les Démocrates, député de la 3e circonscription de la Sarthe, qui a voté pour la loi lors de l’examen final à l’Assemblée Nationale le 8 juillet.