S7V18 NOUGARO ET LE JAZZ
Voilà 20 ans début mars que le chanteur toulousain nous a quittés. Enfant, il avait découvert le jazz… à la TSF, c’est à dire à 𝐥𝐚 𝐫𝐚𝐝𝐢𝐨 ! C’était juste avant la guerre, il avait 9-10 ans.
Son père est, sur toutes les scènes de France, un chanteur d’opéra renommé ; sa mère, excellente pianiste est devenue professeur de chant et répétitrice pour suivre son mari. Alors le jeune Claude est élevé par ses grands-parents, dont sa grand-mère, qui, pourtant âgée, continue son métier de sage-femme auprès des familles d’émigrés espagnols qui vivent dans le quartier, Les Minimes.
Claude Nougaro manie 𝐥𝐞 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐭𝐬, 𝐬𝐞 𝐫𝐞̂𝐯𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬𝐞𝐮𝐫, 𝐩𝐮𝐢𝐬 𝐜𝐞 𝐫𝐲𝐭𝐡𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐣𝐚𝐳𝐳 emporte tout. Il écrit des paroles, dont certaines sont posées à des standards bien connus signés 𝐓𝐡𝐞𝐥𝐨𝐧𝐢𝐮𝐬 𝐌𝐨𝐧𝐤, 𝐒𝐨𝐧𝐧𝐲 𝐑𝐨𝐥𝐥𝐢𝐧𝐬 𝐨𝐮 𝐐𝐮𝐢𝐧𝐜𝐲 𝐉𝐨𝐧𝐞𝐬. Que de mondes et de couleurs différentes !
Il s’entoure des meilleurs parmi lesquels l’indéfectible 𝐌𝐚𝐮𝐫𝐢𝐜𝐞 𝐕𝐚𝐧𝐝𝐞𝐫 (avant et pendant 𝑴𝒂𝒈𝒎𝒂), 𝐁𝐞𝐫𝐧𝐚𝐫𝐝 𝐋𝐮𝐛𝐚𝐭, mais aussi Richard Galliano, Michel Portal, Didier Lockwood… et même Miles Davis ! Du trio piano basse batterie à l’ensemble proche du big band, il invite à l’occasion l’orgue hammond et la basse électrique typique de la côte Est des States. Car, oui, notamment avec Nougaro, la France est définitivement l’autre pays du jazz.
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